Sud-Kivu : plus de 200 000 déplacés en une semaine, l’ONU tire la sonnette d’alarme
L’ONU se dit très préoccupée par la hausse des violences armées au Sud-Kivu. Dans un communiqué publié lundi 8 décembre 2025, le Bureau de la coordination humanitaire (OCHA) appelle à protéger immédiatement les civils et à respecter le droit internationnal humanitaire.
Selon OCHA, des combats avec armes lourdes touchent plusieurs territoires : Uvira, Walungu, Mwenga, Shabunda, Kabare, Fizi et Kalehe.
Entre le 2 et le 7 décembre, au moins 74 civils ont été tués et 83 blessés. Les hôpitaux de Sange et Walungu reçoivent de nombreux blessés, tandis que les évacuations sont rendues difficiles par les combats et les barrages.
Les écoles et d’autres infrastructures civiles ont aussi été visées.
L’ONU rappelle que les civils ne doivent jamais être pris pour cible et demande l’arrêt immédiat des attaques dans les zones habitées.
Une crise humanitaire qui s’aggrave
Plus de 200 000 personnes ont fui leurs maisons en quelques jours. Certaines traversent même les frontières vers le Burundi et le Rwanda.
Les sites de déplacés sont surpeuplés et manquent d’eau, de nourriture et de soins. La province comptait déjà 1,2 million de déplacés avant cette nouvelle crise.
Appui à l’accord de Washington
L’ONU salue également l’accord de paix signé le 4 décembre entre la RDC et le Rwanda à Washington, y voyant un « espoir réel », mais appelle à des actions concrètes sur le terrain.
Les humanitaires prêts à intervenir
OCHA affirme que les organisations humanitaires sont prêtes à aider dès que la sécurité le permettra.
Entre janvier et septembre, 1,5 million de personnes ont déjà reçu une aide vitale au Sud-Kivu.
L’ONU insiste : protéger les civils doit rester la priorité numéro un.

LK





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