
Le procès de l’ancien Président Joseph Kabila s'est poursuivi hier jeudi devant la Haute Cour militaire avec l’ouverture de l’étape des plaidoiries. A cette occasion, rapporte " CONGO NOUVEAU ", le Premier président de la Haute Cour militaire, le lieutenant-général Joseph Mutombo Katalay Tiende, a fait savoir que la juridiction dispose désormais de tous les éléments nécessaires pour statuer.
À la Haute Cour militaire de Kinshasa, renchérit " INFOS27 ", les avocats de la République ont demandé, la requalification de l'infraction de haute trahison en espionnage, assortie d'une demande de plus de 24 milliards de dollars de dommages et intérêts pour préjudices matériels et financiers.
Selon les avocats de la partie civile, cités par " LE PHARE ", ’Etat Congolais a vu ses ressources naturelles, notamment les minerais, pillées systématiquement par l’armée d’occupation rwandaise, et ses supplétifs de l’AFC/M23, dont Joseph Kabila est désormais reconnu comme le principal sponsor de ce mouvement terroriste.
Lors de la même audience, souligne " LA RÉFÉRENCE PLUS ", les avocats des parties civiles ont soulevé un autre point explosif : la nationalité supposée rwandaise de Joseph Kabila. Selon eux, il serait né sous le nom Hyppolite Kanambe et aurait été adopté par Laurent-Désiré Kabila avant d'accéder à la magistrature suprême sous une identité qu'il n'aurait officiellement acquise qu'en 2006.
À l'issue de cette journée marquée par des accusations lourdes, la Haute Cour militaire a suspendu l'audience. Selon " FORUM DES AS ", elle reprendra ce vendredi 22 août avec le réquisitoire du ministère public, très attendu dans ce dossier.
De leur côté, les proches de Joseph Kabila, contactés par " RFI.FR ", dénoncent un procès politique. Néhémie Mwilanya Wilondja, son ex-chef de cabinet, parle d’un « crime d’État » dont les plaies « seront difficiles à panser demain ».
Justice encore. François Beya acquitté, annonce " CONGO NOUVEAU ". La Haute Cour militaire s'est prononcée hier jeudi sur le procès de François Beya Kasonga, ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, poursuivi pour « complot contre la vie ou la personne du chef de l’État », « offense au chef de l’État », « violation de consigne » et « incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline ».
Accusé de complot contre le Chef de l'Etat, François Beya blanchi par la Haute Cour Militaire titre de son côté " LA PROSPÉRITÉ ". François Beya Kasonga, a été acquitté de toutes les charges qui pesaient contre lui.
Réagissant à ce jugement, le chroniqueur judiciaire Smet Kusolika, relayé par " AFRICANEWS ", a estimé que l’ancien conseiller spécial pouvait désormais «demander une indemnisation pour le préjudice moral et matériel subi» en saisissant les instances compétentes.
En revanche, écrit " INFOS27 ", le colonel Christian Sikapa et la commissaire principale Lili Thambwe Mauwa ont été reconnus coupables de " violation de consigne " et condamnés à 17 mois de servitude pénale. Ayant déjà purgé cette peine en détention préventive, ils ont été remis en liberté immédiate.
Situation sécuritaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir ce vendredi à la demande des USA pour examiner l’escalade de la violence en RDC. Selon " FORUM DES AS ", cette rencontre a été annoncée hier jeudi par le département d’État américain.
Cette initiative souligne " GEOPOLIS HEBDO ", intervient alors que les ONG multiplient les alertes. Amnesty International, rappelle le tabloïd, a dénoncé mercredi des exactions commises tant par l’AFC/M23 que par les groupes armés pro-gouvernementaux wazalendo dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
De son côté, " LE MAXIMUM ", qui rappelle que les rebelles du M23 ont massacré 140 civils dans 14 villages du Nord-Kivu, dénonce l'extermination des hutus par ces rebelles. D'après l'hebdomadaire qui cite le rapport de l'ONG Human Right Watch, les auteurs de ces nouveaux crimes de guerre sont connus, puisque ces opérations militaires sont conduites par le 1er Bataillon de la 1ère brigade, commandé par le colonel Samuel Mushagara et le général de brigade Baudouin Ngaruye. Ce dernier, rappelle le tabloïd, faisant déjà l’objet de sanctions onusiennes pour son rôle dans les crimes de guerre commis par le M23.
Interrogée par " BBC ", et relayée sur la page officielle Facebook de son ministère, Thérèse Kayikwamba s'est dite "profondément concernée et choquée" par les révélations de Human Right Watch, tout en soulignant que ces faits "ne sont pas un incident isolé". Selon la cheffe de la diplomatie congolaise, les violences dans cette partie du pays ont été régulièrement documentées par les Nations Unies et d’autres organisations internationales depuis plusieurs années.
Cité dans un rapport du groupe d'experts de l'ONU parmi les personnalités politiques de l'opposition ayant été en contact direct avec la rébellion de l'AFC/M23, les régimes de Kigali et de Kampala, Moïse Katumbi rapporte " ACTUALITE.CD ", a adressé une lettre de protestation au président du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général de Ensemble pour la République qui l'a révélé dans une correspondance adressée au VPM, ministre de l'intérieur et sécurité, Jacquemain Shabani, le président de son parti politique n'a jamais rejoint la rébellion de l'AFC/M23.
Dans le reste de l'actualité. L'AFC-M23 menace de fermer les médias à Bukavu, révèle " RADIOOKAPI.NET ". Dabs un communiqué publié hier jeudi, l'ONG Journaliste en danger exprime sa vive préoccupation face aux menaces de fermeture de certains médias à Bukavu, proférées par la rébellion de l'AFC-M23.
Terminons cette revue de presse avec " LE MAXIMUM ", qui fait des éloges à Christophe Bitasimwa, présenté comme un stratège silencieux. Loin des projecteurs de la presse, le nouveau patron de l'Inspection générale des Finances, Christophe Bitasimwa, dirige de main de maître cette prestigieuse institution. Après le départ à la retraite de son prédécesseur, Jules Alingete, Bitasimwa mène sa mission avec efficacité.
Tapie Lutunu ( 089 169 48 34)
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