Vingt-quatre heures après l’annonce du retrait progressif du mouvement rebelle du 23 mars (M23) dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu, dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, le Rwanda, pays agresseur du Congo, a salué cette initiative.
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Le Chef de l’État est arrivé ce vendredi 21 mars 2025
Aujourd’hui, l’agression rwandaise se poursuit sous une forme plus insidieuse, incarnée par le Mouvement rebelle du 23 mars (M23).
Le président Français "nous a suivi attentivement", dit Monseigneur Donatien Nshole.
"Il a promis de s'investir pour convaincre les autres acteurs importants"
Le prélat catholique estime que "parlez seulement avec le M23 serait une façon de primer ceux qui prennent les armes:
Il rappelle que "le pacte travaille pour que tout le monde se retrouve autour de la table"
Comme cela avait été annoncé, le Président français Emmanuel Macron a reçu ce mercredi 19 Mars 2025 les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo -CENCO- et de l'Eglise du Christ du Congo -ECC-.
Le Président français a déclaré : "J’ai reçu une délégation des églises congolaises engagées pour la paix en RDC. J’appuie pleinement leur initiative. Pour dépasser la crise actuelle à l'Est du pays et permettre le rétablissement de la souveraineté congolaise, la France soutient le dialogue. La rencontre entre le Président Tshisekedi et le Président Kagame organisée par l’Émir du Qatar hier à Doha et tous les efforts régionaux vont dans ce sens. Ils doivent se poursuivre."
Une fois encore le duo CENCO-ECC porte son bâton de pèlerin pour rechercher une solution durable pour l'instauration de la paix dans la région des Grands Lacs, en général, en République démocratique du Congo, en particulier.
La Rédaction
La nouvelle est belle et bien tombée après qu'une rencontre trilatérale entre le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekeki et son homologue du Rwanda Paul kagame ce mardi 18 mars, à Doha sous la médiation de l'Emir du Qatar.
Après des échanges sur la paix et la stabilité dans la région des grands Lacs, les deux hommes ont fini par reconnaître le chemin de la réconciliation et de la stabilité comme nécessité pour toutes les parties prenantes.
Il s'agit, selon Tina salama, porte parole de Félix Tshisekeki, d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel entre les deux pays.
« un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel vient d'être décidé entre la RDC et le Rwanda lors d'une rencontre entre les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha à l'initiative de l'Emir du Qatar, allié stratégique des deux pays » a annoncée la porte parole sur compte x.
Les deux chefs d’État ont par la suite, après négociation exprimé leur satisfaction quant aux progrès réalisés grâce aux processus de paix de Luanda et de Nairobi qui visent à mettre un terme aux conflits persistants dans l’Est de la RDC.
Ils ont également exprimé leur gratitude envers le Qatar pour son hospitalité et son soutien dans ces négociations.
M. Mukendi
Le 18 mars 2025, Doha a été le théâtre d'une rencontre trilatérale marquante entre Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo, Paul Kagame, président du Rwanda, et l’émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani.
Ancien Président de la République démocatique du Congo, le taiseux Joseph Kabila Kabange s'est exprimé librement ce mardi 17 Mars après un échange à la Fondation Mbeki cher au Président honoraire de l'Afrique du Sud Thabo Mbeki.
Il nie toute paternité de la rébellion Alliance Fleuve Congo piloté par Corneille Nangaa et certains visages reconnus comme étant de sa famille poitique, le Front Commun pour le Congo.
« Ces accusations sont tout simplement infondées. La prochaine fois que vous le verrez, demandez-lui de vous fournir les preuves de ses dires », a déclaré Joseph Kabila .
« Lors de ma dernière réunion avec la SADC en tant que chef d’État en 2018, j’avais dit aux dirigeants de l’époque que j’étais heureux de mon départ et que le Congo n’était plus le maillon faible de la région. Six ans plus tard, nous sommes presque de retour à la case départ », estime-t-il.
Jean-Marc Chataigner, ancien ambassadeur de l'Union Européenne en République Démocratique du Congo, a réagi fermement après le refus du groupe rebelle M23 de participer aux négociations à Luanda. Il a déclaré que ce refus n'avait aucun lien avec les sanctions européennes récemment imposées au mouvement. Selon lui, ces sanctions n’interdisaient en aucun cas l’accueil d’une délégation du M23 en Angola pour les discussions de paix. Pour Chataigner, le prétexte invoqué par le M23 pour justifier son absence de la table des négociations est infondé et sert à éviter de faire face à la pression diplomatique nécessaire pour parvenir à une solution pacifique en RDC.
L’ancien diplomate européen a souligné que l’objectif des sanctions européennes était uniquement d’encourager un retour à la paix et de forcer les parties à dialoguer. De plus, il a insisté sur le fait que l'Union européenne soutenait pleinement le processus de paix en RDC et ne cherchait pas à créer des obstacles à des pourparlers. Le refus du M23 de participer aux négociations est donc, selon lui, une tentative d'échapper à une solution diplomatique sérieuse, une position qui ne ferait qu’aggraver la situation sécuritaire en RDC.
Jean-Marc Chataigner a également précisé que l’Angola, en tant que pays hôte, n’avait aucune contrainte imposée par l’Union européenne pour organiser des discussions avec le M23. Il a donc estimé que le refus du M23 est davantage une question de stratégie politique interne qu'une conséquence des sanctions européennes. Pour lui, le véritable enjeu est de convaincre tous les acteurs impliqués de privilégier la voie diplomatique et de s’engager dans des négociations sincères, sans prétextes.
Ces mesures font suite à des sanctions similaires adoptées récemment par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Canada, indique un communiqué du Ministère des médias.
Kinshasa considère ces décisions comme une reconnaissance claire de la responsabilité du Rwanda dans la coordination de la situation à l'Est de ldu pays.
En effet, les forces rwandaises et les combattants M23 sont des accusés de multiples exactions : massacres de civils, crimes de guerre, attaques contre les antirétroviraux, d'enfants, d'enfants, d'abus et violences sexuelles.
Le Gouvernement congolais se félicite également des sanctions prises contre l'Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz, ainsi que sa filière d'or de Gasabo.
Ces entités sont impliquées dans les recents pillages des ressources minières congolaises, un enjeu majeur du conflit dans la région.
La RDC appelle à des mesures encore plus strictes, l'embargo sur les minerais du sang et le retrait des troupes rwandaises du sol congolais.
DELVO OKITALOLA
Dans un communiqué parvenu à la rédaction et largement diffusé sur le web, la coalition M23-AFC dit ne pas participer aux négociations directes de Luanda censées débuter ce mardi 17 Mars.
L’AFC/M23 s’indigne du fait que ces mesures punitives rendent impossible la tenue des pourparlers tant attendus. Une posture qu’elle qualifie d’incompréhensible, équivoque et ambiguë, qui ne ferait que conforter le président Félix Tshisekedi dans une politique belliciste.
En parallèle, le mouvement rebelle accuse les forces coalisées du régime de Kinshasa de mener une campagne militaire de grande envergure. Il dénonce des attaques terrestres et des bombardements indiscriminés sur des zones densément peuplées et sur ses positions, avec l’utilisation d’avions de chasse et de drones de combat de type CH-4.
La Belgique a annoncé ce lundi les mesures de réciprocité après la décision du Rwanda de rompre les relations diplomatiques et d'expulser ses diplômantes sous 48 heures
Dans un communiqué officiel, le gouvernement Rwandais a justifié cette rupture parce qu'il qualifie de " tentatives pitoyables de la Belgique de maintenir ses illusions néocoloniales" et par son rôle "historique et profondément violent" dans la région. Kigali accuse la Belgique d'agir systématiquement contre le Rwanda dans le conflit en RDC et de manipuler l'opinion internationale pour créer une hostilité à son encontre.
Le Rwanda rapproche également également à la Belgique d'héberger sur son territoire des groupes qu'il considère comme des propagateurs de l'idéologie génocidaire.
En réaction, le Ministre Belge des affaires étrangères, Maxime Prévôt, a dénoncé une décision disproportionnée regrettant que lorsque nous sommes en désaccord avec le Rwanda, il préfère ne pas dialoguer. La Belgique prend à son tour des mesures de réciprocité, dont la convocation du chargé d'affaires rwandais à Bruxelles, la déclaration des diplômantes Rwandais de persona non grata et la dénonciation des accords de coopération internationale entre les deux pays.
Cette rupture diplomatique marque une escalade dans les tensions entre Bruxelles et Kigali alors la Belgique accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 dans l'Est de la RDC. Une accusation que Kigali rejette fermement
Les négociations directes entre le Gouvernement congolais et les rebelles du M23, soutenus par l'Alliance des Forces Congolaises (AFC/M23), ont pris un tournant décisif avec l’arrivée de la délégation congolaise à Luanda, capitale de l'Angola. Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques pour résoudre la crise sécuritaire à l'Est de la République Démocratique du Congo, a attiré une attention internationale importante.*
Le rôle clé de Jean-Pierre Bemba
Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC et figure politique influente, est à la tête de la délégation gouvernementale. Son rôle dans ce dialogue direct est d'autant plus crucial qu'il est perçu comme un homme de compromis, capable de rassembler des acteurs politiques aux positions souvent divergentes. En tant que leader du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), une formation politique majeure en RDC, Bemba bénéficie d’une expérience politique et diplomatique qui a été saluée par les observateurs.
Le choix de Bemba pour diriger cette délégation reflète la volonté du gouvernement congolais de privilégier une approche diplomatique renforcée, dans l'espoir de trouver une solution durable à la crise. Son expérience sur la scène internationale, notamment ses précédentes négociations au sein de l’Union Africaine et d'autres forums diplomatiques, est un atout majeur pour ce processus de paix.
Un cadre propice à la diplomatie régionale
La ville de Luanda a été choisie comme le lieu des négociations, un choix stratégique en raison de la médiation de l’Angola, un acteur clé de la stabilité régionale. Le président angolais, João Lourenço, joue un rôle de facilitateur dans ces discussions, soulignant l’importance de la collaboration entre les pays voisins pour atteindre une paix durable. L’Angola, en raison de ses liens historiques et diplomatiques avec la RDC, est considéré comme un médiateur neutre capable de réunir les parties en conflit.
Les négociations visent à parvenir à un cessez-le-feu immédiat, à discuter des conditions de retrait des forces rebelles du M23 et à trouver un compromis pour la réintégration des membres du M23 dans le processus politique congolais. Le rôle de l’AFC/M23, qui se considère comme un acteur légitime dans la quête de leurs droits, est également au centre des discussions.
Les défis à surmonter
Malgré les espoirs placés dans ces négociations, plusieurs obstacles demeurent. D'abord, la méfiance entre les parties est profonde, avec des accusations réciproques d’atrocités commises pendant les affrontements dans l’Est de la RDC. L’Armée congolaise et les forces du M23 s’accusent mutuellement de violations des droits de l’homme, et certains analystes estiment que la confiance sera difficile à restaurer en l'absence d’une volonté claire de réconciliation.
Ensuite, les implications géopolitiques de la crise de l’Est congolais compliquent davantage les négociations. Les intérêts des puissances régionales, notamment du Rwanda et de l’Ouganda, ainsi que les enjeux économiques liés aux ressources naturelles de la région, ajoutent une dimension supplémentaire aux discussions. Le rôle de l’Union Africaine et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) sera aussi déterminant pour assurer un environnement propice à un accord définitif.
Danny Ngubaa Yambushi