Face à la recrudescence de la violence dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) et la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) ont tenu une réunion conjointe d'urgence à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 8 février 2025. L'objectif principal était de trouver des solutions durables pour mettre fin au conflit et rétablir la paix dans la région.
Des résolutions fortes pour une paix durable
À l'issue de cette rencontre, plusieurs résolutions importantes ont été adoptées. Tout d'abord, les dirigeants de la SADC et de l'EAC ont exigé un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel de toutes les parties belligérantes. Ils ont également appelé à la réouverture de l'aéroport de Goma, fermé depuis plusieurs jours en raison des combats, afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire et le rapatriement des civils.
Par ailleurs, les deux organisations ont décidé de renforcer leur coopération militaire et une réunion des Chefs d'Etats Majors est prévue dans 5 jours. Cette force sera chargée de sécuriser les zones de conflit, de protéger les populations civiles et de faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées.
En outre, la SADC et l'EAC ont souligné la nécessité d'adopter une approche globale pour résoudre la crise en RDC. Elles ont insisté sur l'importance de s'attaquer aux causes profondes du conflit, notamment la marginalisation de certaines communautés, la lutte pour le contrôle des ressources naturelles et les tensions ethniques.
Un appel à la responsabilité des acteurs locaux
Les dirigeants de la SADC et de l'EAC ont également lancé un appel à la responsabilité des acteurs politiques et militaires de la RDC. Ils les ont exhortés à faire preuve de retenue, à respecter le droit international humanitaire et à s'engager dans un dialogue inclusif pour trouver une solution politique à la crise.
Une lueur d'espoir pour la RDC ?
La réunion conjointe SADC-EAC marque une étape importante dans la résolution de la crise en RDC. En unissant leurs forces, les deux organisations envoient un signal fort aux parties belligérantes et à la communauté internationale. Reste à savoir si ces résolutions seront suivies d'effets sur le terrain.
Il est important de noter que la situation en RDC reste complexe et fragile. La mise en œuvre des résolutions adoptées à Addis-Abeba nécessitera une coordination étroite entre la SADC, l'EAC, les Nations unies et les autres partenaires internationaux.
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Danny N. Yambushi