À Berlin, Martin Fayulu sonne l’alarme : « Le Congo doit reconquérir sa souveraineté »
En visite en Allemagne, l’opposant congolais Martin Fayulu a tiré la sonnette d’alarme sur la perte de souveraineté de la République démocratique du Congo. Dans un entretien à la Deutsche Welle (DW), le président de l’ECIDE a fustigé les ingérences étrangères et appelé les Congolais à un sursaut national.
« Nous devons restaurer la cohésion nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté du Congo », martèle Martin Fayulu. Depuis Berlin, le leader de l’opposition exhorte les Congolais à se rassembler pour sauver un pays qu’il juge fracturé et affaibli.
Washington, Kigali, Bujumbura : un accord qui divise
Réagissant à l’accord économique signé à Washington entre la RDC, le Rwanda et le Burundi, Fayulu se montre catégorique : « Ce n’est pas un traité de paix, c’est un piège diplomatique. »
Selon lui, ce partenariat ne fera qu’accentuer la dépendance de Kinshasa. « Ce que Kagame veut, c’est une portion du Congo et ses richesses », dénonce-t-il, accusant le président rwandais de saper la souveraineté congolaise sous couvert de coopération régionale.
“Le problème du Congo est interne”
Pour Martin Fayulu, le mal congolais ne vient pas d’ailleurs, mais de l’intérieur. « Le pouvoir actuel est illégitime. Tant qu’il n’y aura pas un vrai dialogue national, rien ne changera », tranche-t-il.
Il plaide pour un dialogue inclusif entre toutes les forces politiques, avant toute négociation avec les puissances étrangères.
Un gouvernement “incapable” face à la tragédie de l’Est
L’opposant se montre sans concession envers les autorités : « Le gouvernement est incapable de résoudre la crise humanitaire. »
Il appelle les Congolais à s’unir pour « affronter la pauvreté, la guerre et les agressions que le Rwanda et l’Ouganda nous imposent », lançant un vibrant appel au patriotisme.
Libertés publiques et avenir politique
Fayulu n’a pas mâché ses mots face à la suspension, fin octobre, de plusieurs partis proches de Joseph Kabila. Une décision qu’il qualifie d’« anticonstitutionnelle et liberticide ».
« Le ministre de l’Intérieur n’avait pas ce droit », rappelle-t-il, citant l’article 63 de la Constitution : « Tout Congolais doit défendre la patrie en cas de menace. »
2028 : le retour de Fayulu ?
À la question d’une nouvelle candidature à la présidentielle, Martin Fayulu ne ferme aucune porte :
« Le peuple me considère toujours comme le président élu. Je ne peux pas le décevoir. Je suis prêt à diriger le pays. »
Un message clair : l’ancien candidat de 2018 reste dans l’arène et ne compte pas baisser la garde.
LK





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