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Le président de la République, Félix Tshisekedi a inauguré ce samedi, à Kinshasa, « Suprême Automobile », une usine de montage des bus Mercedes Benz.
On entend de partout, une couche de la population se plaindre du régime actuel prétextant que ceux qui ont précédés étaient meilleurs car les biens de consommations avaient un prix plus bas. Plus explicitement, ils préfèrent quand un bien de consommation comme un sac de riz à Kinshasa coûtait moins.
Selon une source de Radio Okapi, en 2016, le prix du sac de riz de 25 kg est passé de 24 000 à 28 000 francs congolais. En 2015, un sac de riz de 25 kilos se négociait autour de 22 000 Francs congolais. Actuellement, le même bien a une moyenne de prix de 50.000 francs congolais selon les marques. Pour le commun des mortels, cette variation des prix est aberrante étant donné l’écart abyssale 7 ans plus tard.
Et pourtant, ce fait est normal et il a un nom : « l’inflation ». L’Inflation désigne un phénomène économique qui se traduit par une dépréciation de la monnaie combinée à une hausse générale des prix, dû à un déséquilibre entre l'offre et la demande globale des biens et des services disponibles sur le marché.
Une définition assez complexe bourrée des termes économiques que nous allons expliquer un peu plus simplement dans les lignes qui suivent :
• Pourquoi l'inflation ?
Pourquoi les prix augmentent-ils ? Différentes causes peuvent provoquer le même effet: l'inflation.
• Inflation et croissance
Les prix varient en fonction des lois du marché. Si les gens consomment davantage, les prix augmentent. La raison en est la suivante : la demande des consommateurs augmente mais l'offre ne suit pas car les producteurs ne sont pas en mesure de fournir suffisamment de produits. Comme le producteur est sûr de vendre son produit, il peut en augmenter le prix de vente. Il peut s'il le désire investir l'argent ainsi reçu pour développer sa production. Paradoxalement, l'inflation peut être une conséquence d'une forte croissance qui permet à de nouvelles couches de population dont les revenus augmentent de consommer. C'est une des raisons de la forte inflation dans les années 1960.
De même, l'offre de produits peut diminuer, alors que la demande reste constante. La pénurie cause l'augmentation des prix puisque les producteurs sont là encore sûrs de vendre leurs produits. Contrairement à la situation précédente, c'est le ralentissement de la croissance qui est la cause de l'inflation. C'est en partie une des raisons de la hausse des prix des produits alimentaires en 2008 (sécheresse en Australie qui a réduit la production de blé). La pénurie peut être créée artificiellement en stockant les produits, en espérant que leurs prix montent pour pouvoir ensuite les vendre plus cher.
• Inflation et monnaie
Si la banque centrale crée trop de monnaie, elle provoque aussi l'inflation. Puisque pour acheter la totalité des produits et services disponibles on dispose de plus d'argent, la valeur de chaque produit augmente. Par exemple si pour acheter 1000 boites des sardines on dispose de 1 000 000 FC, une boite vaut 1000 FC. Par contre, si pour acheter 1000 boites on dispose de 1 100 000 FC, chaque produit vaut 1 100FC et il y a bien une hausse du prix.
• Conséquences de l'inflation
Si les prix augmentent et que les revenus n'augmentent pas, les familles ont plus de difficultés à acheter. La vie devient chère, le pouvoir d'achat diminue, le moral des foyers n'est plus là. La situation est d'autant plus difficile quand l'inflation concerne des produits de consommation courante : le foufou en RDC, par exemple. Dans les années 1960, où il y avait une forte inflation, les salariés demandaient et obtenaient des augmentations de salaire qui permettaient de faire face à la hausse des prix. Mais les salaires augmentant, les prix des objets produits augmentaient. Il fallait donc obtenir de nouvelle augmentation de salaire, cela provoquait une spirale sans fin.
Mais l'inflation peut avoir des conséquences positives. Elle encourage les producteurs à produire plus, puisqu'ils peuvent espérer gagner encore plus.
C'est pourquoi les gouvernements essaient aujourd'hui de maitriser l'inflation. Ils font en sorte que celle-ci ne soit pas trop forte (les prix augmenteraient beaucoup et tout deviendrait trop cher) ni trop faible (les producteurs ne seraient alors plus intéressés par produire plus puisque les prix risquent de diminuer).
• Lutter contre l'inflation ?
Les économistes cherchent des solutions pour lutter contre l'inflation. Ils étudient des modèles et construisent des théories. Comme il y a plusieurs causes d'inflation, ils ne sont pas d'accord entre eux sur les solutions.
• La production de la monnaie peut être ralentie. Cette décision revient aux banques centrales. Généralement elles augmentent le taux d'intérêt du crédit aux entreprises et aux particuliers qui évitent alors d'emprunter (le crédit est une façon de créer de la monnaie).
• Si la demande est trop élevée par rapport à l'offre, on peut envisager de diminuer la demande, mais ce n'est pas évident. Une solution est de diminuer les dépenses publiques, ou d'augmenter les impôts. Cette solution est envisagée par Keynes (un important économiste). Le problème, c'est que les classes moyennes sont fortement défavorisées.
• Selon les libéraux, le marché tend à s'équilibrer mais souvent avec des crises très éprouvantes pour la population. Le mieux serait donc de laisser faire les choses : l'État ne devrait pas intervenir. Dans les entreprises, des augmentations de salaires devraient être négociées avec les syndicats.
Une solution souvent pratiquée est de fixer un prix maximum supportable par la population mais aussi par le producteur. C'est le gouvernement qui décide la limite de prix que les vendeurs (et les producteurs) ne doivent pas dépasser. C'est ce qui a été fait pendant la Révolution française en 1793-1794, avec la loi du maximum des prix et des salaires. Mais cette solution n'est pas tenable longtemps et il faut employer la répression pour garantir l'application de la loi.
Actuellement, la Chine fixe les prix de l'essence. Pour autant, dans le monde le prix du pétrole (matière première) augmente. La Chine importe une grande partie du pétrole qu’elle utilise. Pour le moment c'est le gouvernement qui règle la différence entre le prix d'achat à l'étranger et le prix de vente au consommateur chinois. La situation n'est pas tenable : tôt ou tard, les prix de l'essence exploseront en Chine intérieure. Et l'inflation risque alors d'être beaucoup plus importante.
BALEKELAYI Fred
La Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) va désormais utiliser un logiciel numérique pour la collecte des taxes et impôts.
Les sociétés civiles établies dans les provinces du Maniema et Sud-Kivu plaident pour la relance de la production minière à Kamituga, Luguswa et Namoya, trois territoires de leurs entités.
C’est la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu, qui a levé le pan du voile sur le mandat des troupes de l’EAC en République démocratique du Congo.
Depuis sa création en 2008, sur le sol RD Congolais, c’est plus de 20 000 emplois créés sur l’ensemble du territoire national, plus de 100 000 congolais au travail, une quarantaine d’infrastructures modernes sorties des terres dont des routes, hôpitaux et stades dans plusieurs coins du pays.
*La partie chinoise remercie le Chef de l’Etat de ramener les protagonistes à l’esprit de la Convention du 22 avril 2008 prévoyant à l’article 20 deux mécanismes de règlement des différends et d’arbitrage.
*L’IRDH est vivement préoccupé par le bras de fer entre les entreprises minières aux capitaux chinois et l’Etat congolais. La lutte qui se mène au sein de Tenke Fungurume Mining (TFM) et la Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES), devrait privilégier la protection des droits sociaux des employés et de l’économie nationale.
1. Constitution de SICOMINES en 2008 en violation de l’article 1er de l’Arrêté Royal du 22 juin 1926 - Le capital social non proportionné à l’objet de la société et non indication des gisements miniers comme apport de la partie congolaise.
