Clôture des consultations politiques: les opposants déclinent l'offre

Les consultations politiques initiées récemment par le Chef de l'État, Félix Tshisekedi, viennent de s'achever ce mardi 8 Avril 2025

dans une ambiance mi-figue, mi-raisin. Si les consultations avaient pour ambition de rassembler toutes les forces vives de la nation autour des défis majeurs du moment: sécurité, gouvernance, cohésion nationale, la réalité de terrain n'a malheureusement pas permis au conseiller spécial du Chef de l'État en matière de sécurité d'avoir les points de vue des opposants les plus en vue.

Si tous les leaders de l'union sacrée, mais aussi les confessions religieuses et la société civile ont répondu à l'appel, les opposants ont décliné l'offre.

Ni Moïse Katumbi, ni Martin FAYULU, ni encore Delly Sessanga ou Matata Ponyo n'ont répondu à l'appel.

En choisissant de boycotter ces assises, ces leaders ont voulu envoyer un message clair: il ne saurait y avoir de véritable gouvernement d'union nationale garanti d'inclusivite. Ils dénoncent un simulacre de concentration, organisée davantage pour légitimer une feuille de route déjà écrite que pour ouvrir un espace de compromis réel.

Selon Désiré-Casimir Eberande, conseiller spécial du Chef de l'État en matière de sécurité et chargé de faire ces consultations, cette initiative visait à rassembler majorité, opposition, société civile et personnalités indépendantes pour répondre à la grave crise sécuritaire qui menace l'unité et la stabilité de la République démocratique du Congo.

Ce vide laissé par l'opposition affaiblit considérablement la portée de ces consultations. Comment prétendre construire une cohésion nationale si les voix critiques sont absentes de la table de consultations ?

Quelle serait la crédibilité accordée aux conclusions qui en découleront, si elle ne reflètent que la vision d'un camp, fût-il au pouvoir.

Pourtant, le congo a plus que jamais besoin d'un sursaut collectif. Entre les tensions secrétaires à l'Est, les frustrations sociales croissantes et incertitudes politiques post-electorales, le pays ne peut se permettre de tourner le dos à un véritable consultations nationale. L'unité et la paix durables ne se décrètent pas, elles se construisent dans l'écoute mutuelle, le respect des divergences, et la volonté de forger des compromis.

Lancées le 24 Mars 2025 sous la direction du conseiller spécial en matière de sécurité du président Félix Tshisekedi, ces discussions se sont concentrées sur les formations issues de la majorité présidentielle ainsi que certaines organisations de la société civile.