RDC/EXETAT: DERRIÈRE LA RAPIDITÉ, IMPROVISATION, FALSIFICATION OU UNE RÉVOLUTION SILENCIEUSE AU MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE

Seulement trois jours après la fin des épreuves de l’examen d’État, les résultats étaient déjà disponibles dans certaines provinces. Cette rapidité inédite a fait naître de nombreux commentaires, souvent critiques, sur les réseaux sociaux. Certains y ont vu un signe d’improvisation, d'autres sont même allés jusqu’à parler de falsification des résultats. Face à cette vague de scepticisme, le ministère de l’Éducation nationale a réagi à travers une publication via son compte X, affirmant haut et fort : "L’innovation, c’est du travail, pas de la magie."
Le ministère explique que cette rapidité n’est pas le fruit du hasard, ni une simple prouesse technologique improvisée. Elle résulte d’un travail de fond étalé sur toute l’année scolaire, alliant stratégie, organisation rigoureuse et transformation numérique profonde. Obtenir les résultats en trois jours n’était pas un objectif en soi, mais plutôt la conséquence logique d’un processus bien structuré, axé sur la performance et l’efficacité.
La réussite de cette opération repose sur trois leviers clés :
1. Optimisation logistique : Les processus internes ont été repensés pour éliminer les lenteurs habituelles liées à la transmission et au traitement des copies.
2. Décentralisation des centres de correction : Trois provinces sont désormais dotées de centres modernes capables de corriger localement non seulement leurs propres copies, mais aussi celles des provinces voisines. Cela réduit considérablement les délais d’acheminement vers Kinshasa.
3. Intégration technologique avancée : Un nouveau logiciel intelligent, intégrant l’intelligence artificielle, a été adopté. Résultat : la vitesse de correction est passée de 8 à plus de 100 pages par minute, sans compromettre la qualité, grâce à une double vérification humaine systématique.
Contrairement à ce que certains pourraient croire, il ne s'agit pas d'une course contre la montre. Le ministère souligne que la correction a été repensée : elle a démarré dès le premier jour d’examen et s’est poursuivie sans interruption, y compris durant les jours fériés. C’est donc une méthode continue et bien planifiée, et non une performance exceptionnelle.
Au-delà de la technologie, le facteur humain reste central. Chaque étape du processus reste sous la surveillance d’inspecteurs expérimentés, mobilisés jour et nuit pour assurer la fiabilité des résultats. Ce double contrôle (IA + humain) est présenté comme la véritable garantie de transparence et de crédibilité.
Le ministère ne compte pas s’arrêter là. Cette transformation s’inscrit dans un vaste programme de modernisation du système éducatif, avec l’introduction prochaine des diplômes électroniques. Une innovation qui facilitera l’authentification, la conservation et la traçabilité des diplômes à l’échelle nationale et internationale.
Ce que certains ont pris pour de la "magie" est en réalité le fruit d’un travail invisible mais structuré, combinant rigueur, technologie et engagement humain. Le ministère de l’Éducation nationale invite donc à dépasser les apparences et à reconnaître que l’innovation réelle ne se voit pas toujours au premier regard, mais elle transforme en profondeur.
A. BOPE
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