Série de naufrages en RDC au mois d'avril : irrespect de réglementation

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays riche en ressources naturelles, mais également marqué par des tragédies humaines récurrentes, notamment en matière de transport fluvial. Les naufrages, souvent meurtriers, soulèvent des questions cruciales sur la sécurité des usagers des voies navigables et mettent en lumière une problématique alarmante : le non-respect des réglementations en matière de navigation.
Le seul mois d'avril , la RDC a enregistré trois naufrages dont deux dans la province de l'équateur et un, entre la ville de Brazzaville et Kinshasa sur le fleuve Congo. Ces incidents tragiques ont fait la une des journaux, avec des bilans humains dévastateurs. Des embarcations surchargées, des conditions météorologiques défavorables et un manque de formation des équipages sont autant de facteurs qui contribuent à ces naufrages. Pourtant, la réglementation existe.
La RDC dispose d'un cadre légal censé garantir la sécurité des transports fluviaux, mais son application reste largement insuffisante.
Les contrôles sont sporadiques, et les sanctions pour non-conformité sont rarement appliquées.
Joint par le journal le pouvoir du peuple, Cédric TSUMBU, Directeur Technique de la Régie des voies Fluviale, un établissement public à caractère technique et scientifique de l'Etat, a évoqué quelques causes de ces naufrages en répétition en RDC. Pour lui, la défaillance humaine et le non-respect de la réglementation notamment la navigation nocturne . Généralement se sont des baleinières , indique le Directeur Technique de RVF, qui prennent le risque de naviguer la nuit. La Régie des voies Fluviales ayant pour mission d'assurer la sécurité de voies navigables est dans l'obligation de faire respecter les lois en cette matière. Cédric TSUMBU appelle les passagers des embarcations sur les voies Fluviales et lacustres au respect obligatoire du port de gilet de sauvetage.
Il lance un appel vibrant aux équipages des unités flottantes au respect obligatoire du port de gilet de sauvetage.
Aux amateurs, il est demandé d'être en contact avec la Régie des voies Fluviales avanttoute embarcation pour avoir les informations sur la voie à emprunter lors de la navigation. Au retour de chaque vogage, ces mêmes armateurs, ont le devoir de faire le rapport à la RVF sur l'état de la voie de navigation pour permettre à cette régie d'orienter ses interventions, a déclaré le Directeur Technique de la RVF.
Faisant face à un déficit de moyens, la Régie des Voies Fluviales à travers son Directeurs Technique lance un cri d'alarme auprès de l'État congolais pour revoir à la hausse son budget afin de poursuivre son travail.
A en croire le Directeur Technique, la RDC a plus de 25000 Km des voies navigables mais seulement 15000Km sont classifies.
Les embarcations, souvent vétustes et mal entretenues, continuent de naviguer, mettant en danger la vie de milliers de Congolais qui dépendent de ces moyens de transport pour se déplacer. La situation est d'autant plus préoccupante dans les zones rurales, où les infrastructures routières sont souvent inexistantes. Pour de nombreuses communautés, le fleuve est la seule voie d'accès aux marchés, aux soins de santé et à l'éducation. Dans ce contexte, la sécurité des transports fluviaux ne peut être négligée. Les naufrages ne sont pas seulement des accidents ; ils sont le résultat d'un système défaillant qui ne protège pas ses citoyens. Face à cette crise, il est impératif que les autorités congolaises prennent des mesures concrètes pour renforcer la sécurité sur les voies navigables. Cela passe par une meilleure formation des équipages, des contrôles réguliers des embarcations et une sensibilisation accrue des usagers sur les risques liés à la navigation. De plus, il est essentiel d'impliquer les communautés locales dans la gestion de la sécurité fluviale, en leur fournissant les outils nécessaires pour signaler les infractions et les dangers potentiels
Les naufrages en RDC ne doivent pas devenir une fatalité. Ils sont le reflet d'une négligence systémique et d'un non-respect des réglementations qui mettent en péril la vie de milliers de Congolais. Il est temps d'agir, de prendre des mesures concrètes pour garantir la sécurité des usagers des voies navigables et de faire en sorte que chaque voyage sur le fleuve ne soit pas synonyme de danger. La vie des Congolais en dépend.
Lk
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